Mr M.

Profitant de l'absence prolongée de la majorité de mes collègues de bureau, je traine allègrement sur Internet à la recherches de tout mais preferentiellement de n'importe quoi.Mon ordiantaur se situant malencontrueusement derrière un pare-feu particulièrement sarkozien, des adresses telle que toutesnues.com, grosnichons.uk ou gangbangforever.st.jk.kl.mp me sont malheureusement interdites, me signifiant par là que pendant les heures de bureau, mes instincts libidineux sont à remiser au placard.

Je me baladais donc sur le net et je tombe sur un article du Monde Diplomatique traitant de l'Opus Dei. Je me retrouve bientôt à racler les fonds de tiroirs du net, à la recherche du nom des membres (tous riches et influents, cela s'entends), me retrouvant sur leur site officiel, découvrant avec horreurs la liste des livres interdits de l'Opus, les statuts des membres et les relations plus que nebuleuses qu'entretient le Vatican avec cette secte mafieuse trempant dans des business des plus douteux.

C'est dans ces moments là que des noms comme Hervé Gaymard, Juan Carlos ou Antonio Samaranch ressortent, et ça fait rire. Mais le ponpon revient à notre cher Josef Ratzinger préféré qui estimait que l'Opus était l'unique évolution positive de l'Eglise post-conciliaire, et cela en 1994 alors qu'il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (ancienne Inquisition, ça pose le décor) et non pas pape comme actuellement. JPII n'était pas non plus tout blanc puisque qu'il les a tous rassemblés(500.000 personnes) à Rome à la Pentecôte 1998 et qu'il les considèrait comme le fer de lance de sa nouvelle évangélisation. Bienvenue dans le monde merveilleux de la chrétienté.

Je viens également de me rendre compte que le best seller mondial "Da Vinci Code" traite justement de l'Opus Dei. J'ai une expérience un peu particulière avec ce livre - que je n'ai pas lu - mais qu'un ami m'a présenté comme étant ce que l'eau est à la boisson alcoolisé, quelque chose d'insipide.En effet, dans le métro, je m'amuse à observer le nombre incalculable de gens qui lisent ce machin. Tous les formats et les langues y passent: le petit, le gros, de poche, la version collector, le relié cuir, l'anglais, l'allemand, le français, le braille, le thamoul ou le kurde oriental. Il m'est arrivé d'en compter dans mon proche voisinage (les strapontins tout crasseux de fond de wagon)plus d'une dizaine sur un trajet République-Gare Saint Lazare! A croire que les gens ne connaissent que les têtes de gondole des magasins et considèrent qu'un bon livre est un livre avec une belle couverture et que tous le monde aime bien. C'est sur que c'est plus pratique pour essayer de trouver un sujet de conversation en soirée, on part sur des bases communes.

J'ai peur d'avoir sombré du côté obscur de la force. Vade Retro Dan Brown!