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Et puis je ne résiste pas à la tentation de vous mettre la pré-affiche réalisée par mes soins.
Vous vous souvenez surement de ma prune récupérée mi-décembre pour parking illicite avec à la clé un tour à la fourrière et 200 dollars en moins sur mon compte. Ca ressemblait un peu à ça.
Ca ne sent pas très bon en effet.
J'ouvre la présente dépeche et voici ce que j'y trouve
"Tribunal d'Hoboken: Non comparution à l'audience.
Vous avez été l'heureux destinataire d'une amende pour parking non autorisé. Les charges qui pèsent contre vous sont listées ci-après. Le truc marrant dans cette affaire, c'est que vous n'êtes pas apparu lors de l'audience. Comme vous nous avez fait beaucoup rire et que nous sommes des gens qui récompensont ce genre d'initiative amusante, vous vous voyez gratifié d'un petit bonus de 10 dollars. Petit veinard. Vous avez donc à nous payer dès à présent 55 dollars (Ca fait mal, hein?) et ce avant le 2 Février. Si vous le désirez vous pouvez plaider non coupable.
Si vous oubliez de plaider non coupable ou bien si vous ommetez de payer cette prune, plusieurs choses encore plus amusante peuvent vous arriver: 1) Un mandat (et oui!) sera émis afin de vous arretez, sale communiste terroriste voleur de place de parking. 2)Votre permis résident ou non résident vous sera retiré 3) Vous ne pourrez plus obtenir certains privilèges 4)Un tribunal populaire décidera peut être de votre lynchage sur la grande place du village et 5)Vous serez obligé de recomparaitre et de vous mangez encore plus de pénalité. Fini d'être gentil et rigolo. Veuillez nous appelez si vous souhaiter plaider non coupable."
Plusieurs réactions à ce charmant courrier.
1)"Non comparution à l'audience". Mais quelle est donc cette audience fantome? Aurais je une double vie de somnambule?
2)"Vous avez été l'heureux destinataire d'une amende pour parking." Premiere nouvelle, je n'ai jamais rien trouvé sur mon pare-brise!
3)"Vous avez donc à nous payer dès a présent 55 dollars". Oui, bien sur, c'est ça.
4)"Votre permis résident ou non résident vous sera retiré". Mais ils n'ont meme pas voulu m'en delivrer un! Meme en les menacant de saisir les droits civiques au titre de racisme anti-minorité.
5)"Veuillez nous appelez si vous souhaiter plaider non coupable". C'est ce que je fais de ce pas.
Suite à la comparaison des dates et apres quelques explications difficiles avec les incompétents trisomiques du service des parkings, je découvre que j'aurais effectivement du payer une amende supplementaire (en fait l'amende initiatrice de ma mise en fourriere). Bien evidemment, comme je suis étranger - peu versé dans les coutumes locales - c'était plus drole de répondre "Oui, c'est bon, c'est soldé" à la question "C'est bon? J'ai bien TOUT payé?" au lieu de "Oui, c'est bon, c'est soldé avec nous mais il faut encore vous faire truander par le bureau d'en face mais comme c'est pas nous on s'en fout". Seulement les dates me paraissent un peu bizarre (je me choppe la contravention ET le sabot exactement au meme moment) et je ne veux pas payer ces 10 dollars supplementaires, je plaide non coupable.
J'ai donc recu ceci
Ma défense est simple: je n'ai pas recu de prune, je ne pouvais savoir que je devais la payer et comparaitre le cas échéant, je ne paye donc pas le supplément. De plus, je demande à voir les notes de l'officier responsable. Si elles n'existent pas ou si elles sont incomplètes, je suis en droit de ne pas payer l'amende (jurispridence très souvent utilisée par les français pour se sortir d'un mauvais pas!). Et si il y a de grosses irregularités et que je suis joueur je demande remboursement de l'intégralité de ma prune (voire meme des dommages).
Rendez vous le 23 Mars, ça va être rock & roll - et un peu avant pour mon passage de permis de conduire sur le sol américain!
Est ce que je vous ai raconté mon controle de papier du vehicule sur la route de mon week-end au ski? Je ne crois pas.
Et bien voilà, je roulais tranquillement sur une petite route de campagne, occupé avec mes passagers à retrouver mon chemin (10 minutes de perdu seulement cette fois) lorsque je remarque une voiture qui me colle au train, plein phares. Etant d'un naturel conciliant et me trouvant de par ma droite bloqué par un engin à quatre roue, doté d'une direction, d'un parebrise et de cinq places, j'accelerais prestement pour me rabattre devant mon voisin de dextre. Malheureux que j'étais, je vis de jolis lumières bleues et rouges clignoter derrière moi, accompagné d'une petite sirène, musique si douce à mes oreilles.
Mic, Mac, Mouille, sacripouille, me voilà hors la loi! Me souvenant les episodes de Starsky et Hutch, de Chips et de Hooker, mon sixieme sens surdeveloppé m'intima l'ordre d'obtempérer dans les plus brefs délais, une balle dans les pneus ou un coup de parechoc latéral est si vite arrivé dans ce pays ...
Cherchant febrilement mes papiers d'identité - à l'encontre de tout principe de sécurité tel que "Eviter de s'agiter dans une voiture à l'arret sous les feux d'une voiture de police tel un criminel à la recherche de son arme", je présentais au sieur officier mon joli chiffon pompeusement intitulé permis international. Le premier eblouissement de Maglite passé, je pouvais admirer son magnifique uniforme de policier à la canadienne, chapeau et pantalon bouffant de série. Trop la classe.
Finalement, apres quelques questions sur notre destination, notre lieu de résidence et une petite reprimande, nous nous quitames sur un avertissement verbal. Traduction: "Tu es étranger, tu viens de faire un petit exces de vitesse (15 pauvres miles/heure au dessus de la vitesse autorisée!) je ne vais pas me faire chier avec la paperasserie pour te virer des points et recuperer une amende, qui deduction faites des frais de dossiers de part et d'autre de l'atlantique ne servirait meme pas à me payer un Quarter Pounder with Cheese au Macdo"
Pour fêter dignement le premier week-end de cette nouvelle année, rien de tel qu’un petit week-end au ski entre potes dans un chalet paumé au milieu de la forêt –
Séjour d’autant plus agréable lorsque certaine personne qui préfère conserver l’anonymat sont également présente, que l’alcool coule à flot, que la musique est bonne et que les pistes de ski vous tendent les bras.
Je n’en dit pas plus, vous m’avez compris.
Que dire alors du week-end présent qui débute dans un restaurant japonais de l’East Village pour se terminer (du point de vue temporel tout du moins) à l’aéroport (inter)national de Charlotte en Caroline du Nord, contrée des frères Wright et des voitures de Nascar dans les halls d’aéroport. L’incroyable est possible, le possible est incroyable.
Vendredi donc, match franco-coréen dans une cantine japonaise, où l’on apprend que « les sushis sont des plats pour les touristes ». Ici, c’est émincé de pieuvre, omelettes à la pieuvre, nouilles bizarres et soupes glauques épicées. Et j’allais oublier la bière aussi, pas chère et délicieuse, élément primordial de ce genre de repas, ciment de nos nouvelles amitiés asiatiques. Tout cela pour finir six pieds sous terre dans un club du coin.
Le samedi – du fait d’un temps exécrable et d’une veille assez éthylique – fut surprenement calme. Repas calme, petite après midi calme où j’ai eu le loisir de visionner « Lemming » film où les Ponts sont soi disant dans le Sud de la France, où la salle poly n’est plus une arène de beuverie mais un pavillon témoin bourré de domotique, où Laurent Lucas et Charlotte Rampling se pelotent dans les labos du CERMES. J’ai ainsi vu avec grand plaisir les scènes où je me trouvais à moins de cinq mètres des acteurs, celle ou j’apparaissais dans le champ lors d’une prise nocturne, le moment suivant ma photo avec Charlotte Rampling.
Un moment de geekerie ultime.
Le film en lui-même est assez particulier. Tourné par le réalisateur de « Harry, un ami qui vous veux du bien », l’ambiance est oppressante, surréaliste, quelque peu effrayante … Un bon petit film sans vraiment de fin malheureusement.
Après tant de dépenses physiques, samedi se ponctua par une petite glace, mais cela reste une histoire à part entière qu’il serait bien trop long de relater dans cette modeste page.
En ce moment donc, je suis à l’aéroport de Charlotte, NC, a admiré le fabuleux melting pot americain, cette communion d’esprit autour d’une passion commune : le football americain. Le Superbowl va se dérouler début février, les Giants (équipe de New York) se sont fait bananer – comme plusieurs équipes de premier plan – et de l’avis de tous, ce sont les entreprises qui ne sont pas contente. Avoir des équipes sans packaging et sans marketing violent dans ce genre de foire aux dollars géante, c’est pas très bon.
Mais que fais je donc dans cette aérogare de transit, à attendre mon vol pour un bled pourri de Caroline du Nord, suite au retard conjugué de mes deux avions ? Et bien, je suis tout simplement en route pour ma première mission en tant que consultant technique clientèle. Cette fois ci, c’est chez Bosch pour un problème de méchant fil sauteur. La prochaine fois, ça sera peut être chez notre client qui a récemment délocalisé au Brésil ….
Cette année, le nouvel an m'a paru pesant. Les gens chéri par mon coeur étaient tous loin, parti(e) pour quelques horizons franchouillards familiaux saupoudrés de neige. C'est donc non sans une certaine réticence que je me préparais au basculement annuel millenaire. Je rejoignais de fait un mouvement anti-célébration du nouvel an. David Doyen, tu es le maître à penser d'un paquet de gens.
Après quelques réticences, discussions, pourparlers, je me faisais embrigader dans ce qui semblait à la base une bonne idée: fêter la nouvelle année en plein Times Square. Cet énoncé élogieux et plein de petites étincelles de lumières colorées incandescentes se balancant doucement dans l'air calme d'un (1)4 juillet colonial révéla son caractère atrocement fallacieux de la manière la plus désagréble qu'il soit. Il s'est ainsi résumé à se battre dans le froid contre un arsenal policier qui ferait palir de honte nos CRS endimanchés bloquant l'équivalent du quartier de la Défense en ne laissant pénétrer l'équivalent de la population complète des tours HLM de Seine Saint Denis (clandestins inclus) que par UNE SEULE ET UNIQUE rue, truffée elle-meme de barrages, sas de retention, culs de sac, goulets d'etranglement en tout genre. Tout cela au son des portes-voies de sergent-chefs estampillés "WTC" ayant manqué leur admission comme sergent-instructeurs sadiques chez les Marines, de celui cacophonique de la batterie de bleusaille empotée pas foutue d'appliquer des principes simples de logique maternelle (comme le triangle ne rentre pas dans le trou rond ou bien 150 personnes ne vont pas passer facilement ni rapidement à travers l'équivalent d'un corridor de maison victorienne du Londres de la fin du XIXeme) et sous la lumière de projecteurs blancs servant habituellement pour faire eclore les oeufs dans les couveuses. L'impression de rafle gestapiste ("C'est pour un film?") est indéniable.
Mais cela n'est rien sans l'attente de deux heures à plus de 15 rues de Times Square ("Plus de place. Désolé Messieurs Dames, bonne année et ne poussez pas. J'ai dit ne poussez pas!!! Toi, le petit gros là-bas, je vais t'éclater si tu continues!") pour ... ne rien voir du tout! Je n'experimenterai donc pas en vrai la débauche charnelle d'une Mariah Carey très décolletement en forme ce jour là.
Cependant, je critique mais comment décrire sans l'avoir vécue de l'intérieur cette sensation de communion spirituelle, ces embrassades presque déplacées de gens gros et moches au son (lointain) des explosions pétaradesques d'un feu d'artifice au dessus de Central Park, ces discussions rudes ponctuées de coup de bras cravatesques brutaux avec la police locale et cet enchantement de ce retrouver dans un rayon de moins de 5 mètres d'un groupe de Yougoslaves complètement pinté chantant des chansons paillardes et manquant de répandre sur l'asphalte piétiné le contenu de leur verre et de leur estomac.
Aller, pour ce faire mal aux yeux, cliquer ici ...
Je décline toute responsabilité si l'un des personnages ressemble à Indiana Jones 20 après Le Temple Maudit. Papa, tu m'excuses mais c'était trop tentant.
Découverte du jour: Strawberry Fields dans Central Park, lieu que John Lennon appréciait particulièrement (on le comprends, y'a vraiment pire que Central park coté Upper West Side!) et où il fut assassiné.
Qui seront mes prochains invités?