Mr M.

France, Suède, États-Unis, Québec, Paris!


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Arghhhh!!!!!

Aujourd'hui est une journée pleine d'ambition.

Ce matin, lever de bonne heure pour tenter de retrouver mon chemin en bagnole jusqu'à l'usine. Un trajet de seulement 11 miles mais qui peut réserver bien des surprises ....

Première deconvenue, ma superbe voiture a les clignotants qui ne fonctionnent plus.


Putain! Ca sert à quoi d'être dans un pays où la moindre bagnole possède des sièges electriques et chauffants, si c'est pour se retrouver avec des faux contacts sur les warnings! Bon, je prie pour ne pas rencontrer un flic tatillon (ils le sont apparemment fortement dans le coin) et je m'insère dans la circulation déjà très dense. Après quelques dépassements impromptus complètement en aveugle, des demi-tour interdits en cascade(ca me rappelle vaguement le plan routier de Moscou où la moindre boulette ou erreur de sortie peut emmener très très très loin) et autres découvertes routières plus que cocasse (comme la fameuse autorisation de tourner à droite meme si le feu est rouge - ?!?!), je me surprends à ne pas me planter bien que l'absence de panneau indicateur et de carte routière soit assez critique lorsque je dois choisir entre une sortie à Clifton ou à Del Water Gap. Ca ne vous parle pas vraiment, hein? Et bien à moi non plus ...

Tiens, au moment où je vous parle, un jet viens de passer en rase motte au dessus de mon hotel. Il y a un petit aerodrome derrière, c'est chouette. Et le trafic est assez dense, c'est moins chouette.

La journée se déroule sans anicroches particulières. Je me suis fait un nouvel ami, Omar, qui vient de Californie et qui porte de belle lunette de protection avec marqué US Patriot dessus. Omar est sympa. Il me prend un peu pour un ------ parce que mon anglais est pas top mais comme il fait du catch et du soccer (sport de gonzesse par excellence par ici) il n'a rien à dire: porter des vetements moulants en se contortionnant avec un autre male trempé de sueur ou jouer à un sport d'homosexuel ne lui permet aucunement de me faire la moindre reflexion. Mis à part ces passe temps incongrus, Omar a une conscience politique et une philosophie de la vie bien à lui. Omar semble de droite meme s'il avoue que les USA n'ont que leur pollution à partager avec le reste de la planète.

C'est vrai que ici, c'est un peu la folie. Tout le monde a une grosse voiture qui consomme bien (genre 14 litres au cent pour celle de la boite mais au prix de l'essence ici - c'est juste moitié prix par rapport en France - ça va), le 4x4 en ville est la derniere grande mode (plus il est gros et consomme, mieux c'est) et quand on va au WallMart et qu'on achete trois articles et bien chacun à son petit sac plastique - sac platique qui sera juste entassé comme tous les dechets sur une des iles près des cotes New Yorkaises (ils en ont deja converti entièrement deux en dépotoir, la troisième est en cours ...). Protocole de Kyoto, dans ton cul.

Omar est conscient des problèmes de la planète. C'est pourquoi il possède un gros pick up qui fume et qu'il fait fonctionner mon beau four à hydrogène bien polluant.

J'ai decouvert également aujourd'hui les machines du "laboratoire" de l'usine. Et bien je vais avoir du boulot pour nettoyer et faire fonctionner tout ca! Heureusement que j'adore la technologie des années 50 ...

Grand moment nostalgie avec mon repas à midi dans un routier ricain dans le plus pur style des films de notre enfance, avec serveuse à gros nichons, interieur tout en bois très sombre, hamburgers de la mort, drapeaux et panneaux de circulation. Twin Peaks me voilà!

Cependant, la mission d'aujourd'hui reste ma première visite d'appartement à Hoboken. Pour vous mettre dans le contexte, voici une petite carte de la région. L'usine est au niveau du B, l'appart au niveau du A. Selon Yahoo! Maps, on doit mettre 45 minutes. Bien.

Seulement voilà. Je pars avec un autre stagiaire français qui lui connait la route jusque là bas, sauf que ce n'est pas le même itinéraire. Il est 17 heures, il fait nuit, il y a de l'orage, il pleut à grosses gouttes, je n'ai plus de clignotants et je n'ai qu'une carte très grossière du New Jersey et je dois faire 45 miles dans l'inconnu. Je sais pas pourquoi, mais je sens que ça va être épique.

Dès les premiers virages je suis complètement perdu. Je suis comme un petit chien la voiture de mon collègue sur une toute petite route très fréquentée, paumée dans la forêt. Nous traversons des villages, tournons sur des routes, rattrapont des autoroutes et moi, je ne sais toujours pas où je suis ... Comble de malchance, la pluie redouble, il y a des travaux sur la route et beaucoup de monde qui prend la direction du Lincoln Tunnel pour aller à Manhattan. ET J'AI DE LA BUEE DANS MA VOITURE! Saloperie de bagnole Ford de merde!

Après 1 heures 20 de bouchons, nous arrivons à destination. Tout ce que j'ai compris, c'est lorsque l'on voit "Hoboken, dernière sortie dans le NJ", on tourne, parce que sinon faut payer et on se retrouve à Manhattan. Et là, c'est la mort assurée en voiture.

Je dois avouer que Hoboken est très très classe, même sous une pluie battante à la recherche d'une place (les règles de stationnement meriteraient à elles seules un opus de 500 pages). L'appart est quand à lui énormissime. Seulement, il y a du monde dessus et le principe des visites ici est assez surprenant. On arrive, on fait comme chez soi, on essaye de tailler le bout de gras avec le proprio et de se vendre auprès des autres collocs. La compétition est rude puisque les autres visiteurs viennent de la même université que le loueur et qu'ils boivent des bières avec le proprio. Moi je ne peux pas parce que je conduis. ET puis j'aime pas roter chez les gens que je ne connais pas, mais eux, ils ne se gênent pas pour se roter dessus pendant la conversation, l'air de rien. Pour faire gens sympas, moi et mon anglais, on pose de viles questions terre à terre.

Ca serait cool que j'arrive à me choper cet appart. j'ai pas vu les autres "roommates", mais rien que le descriptif de la colloc me fait baver d'envie: 3 chambres avec chacune une salle de bain, salon gigantesque, entrée enorme, cuisine gargentuesque, terrasse (!!), ecran géant dans le salon equipé en Dolby Surround, WIFI, DirectTV, Manhattan à 20 minutes. Et tout ca pour 1000 dollars par mois.

Bon, ma prestation n'a pas du marquer les esprits. On verra bien ce que ca donne.

Après cette charmante visite immobilière, vient la partie beaucoup plus drole: le retour, seul. Je suis agreablement surpris en trouvant la rue que je cherchais en moins de cinq minutes. Seulement, l'euphorie initiale fait vite place à une certaine detresse lorsque, suite à une mauvaise lecture des panneaux de signalisation inexsistants, je me suis retrouvé à aller vers le Nord alors que mon itinéraire devait m'emmener vers le Sud.

Après mettre perdu dans des petites rues (et oui, ca existe ici), le panneau Palissade Avenue fut pour moi comme un phare dans la nuit, une bouée de sauvetage dans l'adversité d'une mer urbaine dechainée. Pourquoi? Tout simplement parce que ce fut la première indication après 15 minutes de trajet dans un maelstrom de rue inextricable. Je n'ai pas fait le voyage pour rien puisque je vois pour la première fois les tours de Manhattan.

Suite à un concours de circonstance bienheureux et à une méthode du "Je ne connais pas les villes indiquées sur les panneaux de sortie donc je vait tout droit" couplé à ma mémoire récente des numéros de route (seule informations utiles par ici), je me retrouve devant mon hotel par le plus pur des hasards. C'est incroyable.

Mais que serait une telle journée sans une dernière aventure, un rebondissement de dernière minute? Hein, je vous le demande. Ma dernière aventure fut ainsi la perte de ma clé de chambre. Grand moment d'émotion lorsqu'après avoir fait un détour par la réceptioniste, je découvris que ma clé était à l'intérieur de depuis ce matin...

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