Mr M.

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Hold your asses!


Enfin, je vois ces fameuses tours! Après 4 jours passés ici et autant d'aller-retour Boonton/Hoboken, je desesperais de pouvoir voir New York de jour et sous un soleil radieux. C'est chose faite avec cette magnifique vue prise de Jersey City Heights.

Ah Jersey City! Riante bourgade de la ceinture industrielle new yorkaise. Coincée entre la hype flamboyante d'Hoboken et les marais pestilentiels, cultivant à la fois le charme desuets des villes sinistrés de l'Amérique du Sud à la fraicheur de la culture underground américaine, JC surplombe la Grosse Pomme.

A forte dominante hispanique et noire (comme un peu le reste des USA, en fait ...), JC est loin d'être le Beverly Hills local. Dès vendredi soir, la visite de quelques quartiers pittoresques du coin (le concepteur des panneaux de signalisation est vraiment à écorcher) m'en a apporté la preuve.

Parti initialement pour visiter, le coeur vaillant, 2 appartements, je dus rapidement me faire à l'évidence: JC c'est loin, ça craint et c'est miteux. Pur reflexe de blanc bec élevé à la culture securitaire quasi Sarkozyenne, me direz vous? Que nenni!

Alors même que je venais de trouver une place pour ma pétaradante voiture, avant même d'avoir couper mon moteur, à l'instant précis où mes clignotants facetieux avait fini leur ballet lumineux et sonore sur l'air de "Quand on arrive en ville", je tournais la tête. Ce moment fut le premier instant du reste de ma vie. Tout ce que j'avais appris petit sur la vie aux Etats Unis, inbhibé que j'étais de "Starsky & Hutch" et consorts, se revelait exact. Je venais de voir mon premier deal de coke dans un porche miteux à deux pas d'un MacDonald. Et je me suis fait capté. Poum, poum, poum, faites comme si je n'étais pas là ...

Suite à ce petit épisode introductif plein de bonne humeur, le reste ne fut plus qu'une question de variation sur le même thème. Presque aucun blanc dans le coin (le communautarisme est décidément très fort aux US), des putes camés qui harcèlent les petits nenfants obèses qui sortent du Burger King les bras chargés de mets adipeux, des gangs de bad boys sortis tout droits de OZ ou de clips de 50 Cents, et des taudis loués au pris du neuf. Et oui, profiter des gens est une veritable spécialité nationale. Le tenancier (blanc) me propose une magnifique chambre de 5 m² avec deux blacks des gangs sus-cités dans une atmosphère fleurant bon le squat avec sa belle moquette dégueulasse (soit disant neuve!). Merci, mais non.

Le deuxième appart n'en parlons pas, puisque le proprio n'était pas là et qu'un joli papier jaune sur la porte signifiait le piteux état de l'installation électrique ...

Dire qu'au retour je me suis paumé serait un doux euphémisme puisque non content de me perdre dans le décidément très mal fait carrefour de la mort (j'ai découvert l'existence d'une route souterraine qui est celle indiquée sur le plan et pas sa consoeur qui la surplombe, ceci explique donc cela!), je dus m'arrêter quelques kilomètres plus loin pour faire le plein d'essence (j'ai une jauge d'essence assez peu précise puisqu'en l'espace de 400 mètres de cote j'ai soi-disant consommé un quart de plein ...). L'erreur fatale fut de me tromper de sens lors de mon retour sur l'autoroute et d'avoir voulu faire demi-tour sur une route secondaire. Je me suis retrouvé dans les marais sus-sus-cités empetré dans des barrages/déviation de la police ...

Une heure et demie plus tard j'étais chez moi.

Le lendemain rebelote, visite d'appart bof bof, mais surtout première visite de MANHATTAN.

Mon premier pas sur l'île mithyque se fit dans Greenwich Village. Oui, c'est vrai, il existe des quartiers beaucoup plus moche pour commencer. C'est amusant que, dès les premiers pas sur ces rues connues de tous que sont la 6eme Avenue ou bien la 42eme, on se sent infiniment chez soi. Tout est connu et reconnu (films et séries oblige!) mais à la fois neuf et propice à la découverte.

Je sais maintenant pourquoi tous ceux qui viennent ici aime cette ville. J'en suis tombé amoureux immédiatement. Il y a quelque chose d'indéfinissable à se retrouver dans Union Square à suivre les gens du cru faire leur marché, rentrer dans un Barnes & Nobles pour feuilleter les dernières sorties littéraires, remonter la 5eme avenue en apercevant l'Empire State Building caressé par les rayons d'un soleil de Novembre bien trop chaud mais tellement agréable, entendre les sirènes du NYPD, qui, toute sirène hurlante avale et dévale les rues, trouant l'écran opaque de la fumée s'échappant des bouches d'égouts. Oui, il y a un je ne sais quoi dans cette ville ...

Mais toute ces émotions visuelles, sonores, tactiles, odorantes, creusent l'appétit, et c'est très nonchalamment que je me retrouve dans le Madison Square Park à partager mes fajitas hors de prix avec les écureuils locaux. En nombre incroyable dans les rues de la mégalopole, ils sont très peu farouche, puisqu'ils viennent littéralement manger dans votre main et aime à voler le moindre truc qui dépasse de votre poche. Un collègue m'a même raconté qu'une nuit d'été un commando de ces rongeurs était venu boulotter ses fruits dans sa cuisine, et que tout récemment encore, les mêmes avaient liquidés son stock de brownies!

Grande première, je ne me suis pas perdu en rentrant ....

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