Le Wall Street Journal nous propose dans son édition du week-end un article sur la désertion de certaines écoles de Californie par les élèves blancs. Ainsi, dans la Silicon Valley, La Monta Vista High School de Cupertino - d'une très grande réputation - voit son ratio étudiants blancs/asiatiques fondre comme neige au soleil. Aujourd'hui seulement 25% des étudiants sont de type Caucasien comme le souligne le journal.
Cette désertion ne touche pas seulement le lycée mais également toute la ville dans laquelle il se trouve. Les parents blancs font ainsi plus que deserter cette zone, il la fuit.
On pourrait croire que cette fuite est motivée par des resultats academiques en chute libre, mouvement observé dans les années 80-90 dans les écoles situés au centre des agglomérations américaine: la forte présence des minorités noire et hispanique avaient effrayé les parents d'élèves.
Dans ce cas précis, c'est tout le contraire: ces écoles sont classées parmi les meilleures des Etats Unis. Les parents qui retirent leurs enfants considèrent pour la plupart qu'elles sont trop orienté sur les matières académiques et pas assez sur les activités extrascolaires.
C'est pourtant une véritable peur des élèves asiatiques qui fait renoncer les parents à inscrire leurs enfants dans ces établissements de renom. Les élèves originaires d'Asie sont considérés comme trop brillant car poussés (jusqu'à l'extreme) par leur parents à réussir. Les blancs développent un complexe d'infériorité dans un contexte qui les place en minorité, en fond de classe.
De leur coté les parents américano-asiatiques blament les nouveaux arrivants (d'Inde et de Chine principalement) de la désaffection des blancs pour ces écoles qui "ne préparent pas nos enfants [de culture asiatique] à ce qu'est réellement la vie aux Etats-Unis". La population asiatique ne représente en effet que 4% de la population du pays.
Ce qui est frappant dans cet article c'est la constance qu'à le journal à traiter de race. Les élèves sont caucasiens ou asiatiques. Le ton meme de det article à quelque chose de dérangeant. La position du blanc est mise à mal au profit d'une majorité étrangère, qui triche en prenant des cours du soir et en étant plus studieux. Un discours qui semble difficile à croire pour un lecteur européen en ce début de 21eme siècle. Le plus étrange, c'est que l'auteur est d'origine asiatique.
Cela m'a étrangement rappelé une des scènes du film de Michael Moore, "Bowling for Columbine", réalisées par les créateurs de South Park: le propos reliait le port patent des armes à feu à une peur organique des WASPS pour leur environnement immédiat, une peur de tout ce qui leur est différent, inscrite dans leur genes. Cette peur est ici bien présente meme si elle ne s'exprime pas a travers une action violente. L'étranger triche et mets à mal le blanc.
On parle ici de communautarisme. Pas de ségrégation. En réalité, ces différences se font sentir partout, principalement entre blancs et non-blancs (beaucoup moins entre non-blancs). A l'usine où je travaille par exemple, les ouvriers blancs ne se mélangent jamais avec les ouvriers hispaniques ou noirs. Ils mangent séparement et le plus souvent tout seul.
Cet autre aspect très surprenant de la culture anglo-saxonne (qui semble ne toucher que les WASPs) est ce chacun-pour-soi généralisé. Pas de vie d'entreprise, obtenir un bonjour sans l'arracher est souvent un miracle, voir des collègues blancs manger ensemble une rareté. Tous ne sont heureusement pas comme ca, ne généralisons pas trop vite. Cette généralité est cependant une réalité.
Bienvenue dans l'amérique des années 2000.
Pour en revenir au sujet initial, le Wall Street Journal collectionne ce genre d'articles tendancieux. Dans un éditorial de la semaine dernière, le quotidien présentait "la torture comme le seul moyen efficace d'obtenir de bons renseignements dans un contexte de lutte contre le terrorisme mondial". Il se faisait l'écho des paroles de Dick Cheney, vice-président des USA, dont on se souviendra comme étant "le vice-président qui a oeuvrer pour l'utilisation de la torture", selon le Village Voice.
[Pour les franchouillards pressés d'accoler une étiquette de raciste à la nation américaine, je tiens à souligner la pleine page qu'accorde ce même numéro du Wall Street Journal à Jean Marie Le Pen. On remerciera ce charmant personnage de représenter un aspect de la France qu'on préfèrerait ne pas connaitre. Il était interviewé dans le contexte des récentes émeutes en banlieues. "Le Pen l'avait bien dit!" est son dernier slogan ...]
Autre sujet, autre média. Sur CNN, "l'administration Bush veut réformer l'institution des Nations Unis" souffrante d'une corruption chronique. Elle promet même de sortir de l'organisation si rien n'est fait. Un soutien de l'ONU à la guerre en Irak pourrait il sauver les meubles?
Une bonne nouvelle pour moi, une mauvaise nouvelle pour les investissements, les économistes s'accordent à dire que la montée du dollar devrait connaitre un arrêt après la montée des taux d'intérets de la Banque Européenne. Ouf! Mon salaire va s'allourdir!
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