Aujourd’hui je suis content. Aujourd’hui, j’ai la voiture. Aujourd’hui je vais à Stockholm.
Mes débuts avec les voitures suédoises sont un peu chaotiques. Il me faut ainsi me rendre à l’évidence qu’il est impossible d’éteindre les phares lorsque le moteur est en marche. Ensuite, bien que possédant six vitesses, la voiture me semble de prime abord ne pas posséder de marche arrière, le panneau devant ma place de parking peut d’ailleurs en témoigner. Finalement, après avoir longuement compulsé le manuel (uniquement en suédois, norvégien et finnois), il s’avère qu’il suffit d’appuyer sur le levier de vitesse pour passer la marche arrière, et non pas tirer comme je m’escrimais à le faire.
Tout va bien.
Pendant mes 2h30 de route (et pas 3h30 comme me l’avait prescrit ViaMichelin), j’ai du m’adapter à la morphologie assez particulières des chaussées nordiques. Ici, pas de 2x2 voies mais des 2x1,5 voies qui correspondent au niveau de la sécurité à nos 3 voies françaises, avec une voie de dépassement commune au deux chaussées de circulation. Pour coller à la mollesse locale, la Sécurité Routière du coin à trouver qu’il était judicieux de limiter des routes éternellement rectiligne à 90 et les autoroutes à 110, qui n’ont d’ailleurs d’elles que le nom puisque l’on peut y trouver subrepticement des feux de circulation (ce qui peut s’avérer fort cocasse). Fort heureusement, la nature frivole et sanguine du suédois se réveille une fois qu’il se trouve derrière son volant. Dans ce cas, il abandonne sa nonchalance légendaire pour faire décoller l’asphalte et exploser les limitations de vitesse.
Mon arrivée dans Stockholm est perturbée par ma méconnaissance de la signalisation routière du coin. Après moult détours (alors que sur la carte cela semble être direct), je découvre le seul endroit dont je suis capable de retrouver le nom sur mon plan (les cartographes suédois sont décidément des taquins), la gare centrale de Stockholm au Sud Ouest de la ville. Je sens que je tiens le bon bout puisque je devais initialement me retrouver à l’Est de la ville.
Finalement, je récupère Antoine en plein centre ville et nous allons manger dans un restaurant typique : le TGE Fridays où nous nous gavons d’hamburger à 13 euros l’unité, Stockholm n’étant pas une ville où l’on garde très longtemps son argent. Le contact avec la demoiselle stockholmoise est un peu rude puisqu’il nous suffit de 5 minutes pour faire fuir les deux dignes représentants du sexe féminin à côté desquels nous nous étions assis, et ce sans avoir à décrocher un seul mot. Le week-end démarre sur les chapeaux de roues.
Nous partons faire des repérages dans la nuit stockholmoise. Fort est de constater qu’elle est régit par des règles draconiennes. Premièrement, elle commence très tôt, dès 9h30. Deuxièmement, trouver un gros club est quasi mission impossible, le suédois préférant apparemment la sécurité de divans moelleux à la jungle moite des dancefloors. Troisièmement, l’entrée dans n’importe quel établissement de dépravation suit des lois aléatoires : un coup on vous laisse rentrer, une autre fois il faut avoir plus de 26 ans (véridique !), enfin il arrive parfois que le videur ne daigne même pas vous adresser la parole (souvent les trois au même endroit et pendant un laps de temps d’environ 5 minutes). Nous errons dans la ville, déambulant d’île en île à la recherche de l’endroit rêvé.
Nous tombons sur ce qui s’avérera comme étant le seul endroit rigolo du vendredi soir : le repère des dessinateurs de bandes dessinés et de leurs amis chelou où l’on se vautre dans des canapés après s’être fait harceler par les dits dessinateurs pour acheter leur autobiographie dessinée en suédois, au son du mix techno minimale bruitiste post-Bauhaus d’une Djette boulotte (réalisé sur une seule platine et sans casque …), le tout en admirant les compositions avant-gardiste à base de chemises à l’envers d’une pseudo-créatrice sous acide et de son copain albinos aux grandes chaussettes de foot et à l’imparable strabisme convergent. La population locale est à mourir de rire puisque mis à part ceux déjà cité (qui remporte la palme du n’importe quoi le plus total), le bar est rempli de petits nabots quinquagénaires vêtu de l’imper de Colombo, coiffé comme Hitler et arborant une bedaine proéminente délicatement soutenue par l’ensemble portable, banane, couteau suisse, de faux jeunes de 50 ans s’habillant comme les Strokes mais s’emmerdant ferme et qui pour tromper le temps, décidément trop long, sont soudainement pris d’une folie dépensière pour les CDs, bandes dessinées et autres livres se trouvant alentour, mais aussi de toutes les moches de Stockholm en partant de la serveuse moustachue pour arriver à la semi-bourgeoise sèche et insipide comme un jour sans pain. Un endroit à recommander absolument à tous les dépressifs qui trouveront ici de quoi relativiser sur leur sort qui ne peut être que bien meilleur …
Nous continuons notre quête, mais force est de constater qu’entre les queues interminables, les refoulements moins de 26 ans et les bars gratuits mais miteux peuplées de seconde-mains et de groupe de trentenaires en goguette du genre ‘’je suis un fou, je danse sur les canapés’’, la pêche est maigre. Le MacDonalds nous offre quand même son lot de beautés blondes complètement torchées (il y a donc une justice), ce qui égaye notre retour à la maison, au même titre que les 35 euros que nous trouvons par terre. Merci à labruti qui les a perdus.
Mes débuts avec les voitures suédoises sont un peu chaotiques. Il me faut ainsi me rendre à l’évidence qu’il est impossible d’éteindre les phares lorsque le moteur est en marche. Ensuite, bien que possédant six vitesses, la voiture me semble de prime abord ne pas posséder de marche arrière, le panneau devant ma place de parking peut d’ailleurs en témoigner. Finalement, après avoir longuement compulsé le manuel (uniquement en suédois, norvégien et finnois), il s’avère qu’il suffit d’appuyer sur le levier de vitesse pour passer la marche arrière, et non pas tirer comme je m’escrimais à le faire.
Tout va bien.
Pendant mes 2h30 de route (et pas 3h30 comme me l’avait prescrit ViaMichelin), j’ai du m’adapter à la morphologie assez particulières des chaussées nordiques. Ici, pas de 2x2 voies mais des 2x1,5 voies qui correspondent au niveau de la sécurité à nos 3 voies françaises, avec une voie de dépassement commune au deux chaussées de circulation. Pour coller à la mollesse locale, la Sécurité Routière du coin à trouver qu’il était judicieux de limiter des routes éternellement rectiligne à 90 et les autoroutes à 110, qui n’ont d’ailleurs d’elles que le nom puisque l’on peut y trouver subrepticement des feux de circulation (ce qui peut s’avérer fort cocasse). Fort heureusement, la nature frivole et sanguine du suédois se réveille une fois qu’il se trouve derrière son volant. Dans ce cas, il abandonne sa nonchalance légendaire pour faire décoller l’asphalte et exploser les limitations de vitesse.
Mon arrivée dans Stockholm est perturbée par ma méconnaissance de la signalisation routière du coin. Après moult détours (alors que sur la carte cela semble être direct), je découvre le seul endroit dont je suis capable de retrouver le nom sur mon plan (les cartographes suédois sont décidément des taquins), la gare centrale de Stockholm au Sud Ouest de la ville. Je sens que je tiens le bon bout puisque je devais initialement me retrouver à l’Est de la ville.
Finalement, je récupère Antoine en plein centre ville et nous allons manger dans un restaurant typique : le TGE Fridays où nous nous gavons d’hamburger à 13 euros l’unité, Stockholm n’étant pas une ville où l’on garde très longtemps son argent. Le contact avec la demoiselle stockholmoise est un peu rude puisqu’il nous suffit de 5 minutes pour faire fuir les deux dignes représentants du sexe féminin à côté desquels nous nous étions assis, et ce sans avoir à décrocher un seul mot. Le week-end démarre sur les chapeaux de roues.
Nous partons faire des repérages dans la nuit stockholmoise. Fort est de constater qu’elle est régit par des règles draconiennes. Premièrement, elle commence très tôt, dès 9h30. Deuxièmement, trouver un gros club est quasi mission impossible, le suédois préférant apparemment la sécurité de divans moelleux à la jungle moite des dancefloors. Troisièmement, l’entrée dans n’importe quel établissement de dépravation suit des lois aléatoires : un coup on vous laisse rentrer, une autre fois il faut avoir plus de 26 ans (véridique !), enfin il arrive parfois que le videur ne daigne même pas vous adresser la parole (souvent les trois au même endroit et pendant un laps de temps d’environ 5 minutes). Nous errons dans la ville, déambulant d’île en île à la recherche de l’endroit rêvé.
Nous tombons sur ce qui s’avérera comme étant le seul endroit rigolo du vendredi soir : le repère des dessinateurs de bandes dessinés et de leurs amis chelou où l’on se vautre dans des canapés après s’être fait harceler par les dits dessinateurs pour acheter leur autobiographie dessinée en suédois, au son du mix techno minimale bruitiste post-Bauhaus d’une Djette boulotte (réalisé sur une seule platine et sans casque …), le tout en admirant les compositions avant-gardiste à base de chemises à l’envers d’une pseudo-créatrice sous acide et de son copain albinos aux grandes chaussettes de foot et à l’imparable strabisme convergent. La population locale est à mourir de rire puisque mis à part ceux déjà cité (qui remporte la palme du n’importe quoi le plus total), le bar est rempli de petits nabots quinquagénaires vêtu de l’imper de Colombo, coiffé comme Hitler et arborant une bedaine proéminente délicatement soutenue par l’ensemble portable, banane, couteau suisse, de faux jeunes de 50 ans s’habillant comme les Strokes mais s’emmerdant ferme et qui pour tromper le temps, décidément trop long, sont soudainement pris d’une folie dépensière pour les CDs, bandes dessinées et autres livres se trouvant alentour, mais aussi de toutes les moches de Stockholm en partant de la serveuse moustachue pour arriver à la semi-bourgeoise sèche et insipide comme un jour sans pain. Un endroit à recommander absolument à tous les dépressifs qui trouveront ici de quoi relativiser sur leur sort qui ne peut être que bien meilleur …
Nous continuons notre quête, mais force est de constater qu’entre les queues interminables, les refoulements moins de 26 ans et les bars gratuits mais miteux peuplées de seconde-mains et de groupe de trentenaires en goguette du genre ‘’je suis un fou, je danse sur les canapés’’, la pêche est maigre. Le MacDonalds nous offre quand même son lot de beautés blondes complètement torchées (il y a donc une justice), ce qui égaye notre retour à la maison, au même titre que les 35 euros que nous trouvons par terre. Merci à labruti qui les a perdus.
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